Définitions et actions existantes.

Les classes préparatoires aux grandes écoles préparent, en 2 ans, les étudiants aux concours d'entrée dans les grandes écoles et les écoles d'ingénieurs. Ces classes, situées dans les lycées, sont accessibles avec un baccalauréat ou un niveau équivalent, après acceptation du dossier par le chef d'établissement.

Les classes préparatoires aux grandes écoles sont organisées en trois filières, économique et commerciale, littéraire et scientifique

La diversité sociale des CPGE : “décentrer l’excellence”

L'État met en place des actions ciblées en direction des lycéens originaires des régions et des lieux les moins représentés dans les classes préparatoires : quartiers prioritaires, zones rurales ou isolées, réseaux d’éducation prioritaire

Les Cordées de la réussite, fondées sur le principe de solidarité entre les établissements d’enseignement secondaire et supérieur, créent un partenariat entre une "tête de cordée", comportant des formations supérieures (CPGE ou STS), et des établissements dits "encordés", collèges et lycées de la voie générale, technologique ou professionnelle, implantés de préférence dans les "quartiers prioritaires de la politique de la ville" (QPV) ou dans les zones rurales, ou membres des réseaux d’éducation prioritaire. Ces cordées de la réussite sont à l’initiative des établissements.

L'objectif est, par diverses modalités d’accompagnement personnalisé, de lutter contre l'autocensure et de favoriser l’orientation d’élèves motivés, de collège ou de lycée, bénéficiaires d’une bourse, vers des filières d’excellence, en leur offrant un accompagnement qui s’inscrive dans la perspective d’une poursuite d’études supérieures et d’une insertion sociale et professionnelle.
En 2022, 220 000 jeunes bénéficient de ce dispositif.

 

Les classes préparatoires en chiffres.

L'« hypertrophie » de Paris et de la région parisienne a été partiellement corrigée sur la longue période, par une redistribution vers la province et de Paris intra-muros vers le reste de l'Ile-de-France. Cependant, cette surreprésentation reste encore une caractéristique majeure :

  • un tiers des effectifs d'étudiants en classes préparatoires sont inscrits à Paris et en région parisienne , contre 40 % en 1970 ;

  • l’académie de Paris occupe une place prépondérante : alors que les lycées parisiens abritaient près de 30 % des effectifs de CPGE en 1970, ils concentrent encore plus de 58 % des inscrits de la région et près de 18 % de l'ensemble des effectifs , soit plus de 13 100 étudiants en 2005 (dans les établissements publics et privés sous contrat).

'attractivité de Paris reste forte puisque 58 % des élèves inscrits dans des CPGE parisiennes ne sont pas parisiens et 17 % d'entre eux viennent de province.

• Le phénomène de concentration des effectifs s'étend à quelques grandes villes, puisque les quatre académies de Paris, Versailles, Lille et Lyon totalisent plus de 30 000 étudiants en 2005, soit 38 % des effectifs du public (24 015) et plus de 60 % des étudiants du privé (6 240).


• Les capacités d'accueil sont très variables selon les académies : ainsi, le nombre de places en CPGE dans les lycées publics est 24 fois plus important dans l'académie de Paris que dans celle de Limoges, alors que, à titre de comparaison, les effectifs d'élèves du second degré n'y sont « que » trois fois supérieurs et les effectifs d'étudiants 13 fois plus élevés.


• Les CPGE publiques sont absentes de 21 départements français : les Alpes de Haute-Provence, l'Ardèche, les Ardennes, l'Ariège, l'Aude, l'Aveyron, le Cantal, la Creuse, le Gers, l'Indre, le Jura, la Haute-Loire, le Lot, le Lot et Garonne, la Lozère, la Haute-Marne, la Mayenne, la Meuse, l'Orne, la Haute-Saône, le Tarn et Garonne.

En outre, 10 académies 17 *  et 65 départements ne disposent pas de CPGE privées sous contrat .

• On relèvera, enfin, que seuls quatre établissements publics situés en zone urbaine sensible (ZUS) et deux lycées publics situés en zone d'éducation prioritaire (ZEP) disposent de CPGE (ils accueillent respectivement, à la rentrée 2005, 339 étudiants dans 13 divisions et 97 étudiants dans 3 divisions).

Mon lycée d’origine a-t-il une influence sur mon dossier ?

C’est une excellente question ! En théorie non… en pratique, c’est une autre histoire. Chaque établissement établit sa propre grille d’évaluation des dossiers reçus sur Parcoursup.

Des commissions d’examen des vœux se réunissent pour classer les candidatures : elles peuvent alors le faire « à la main », recourir à des outils de tri maison ou bien utiliser l’«outil d’aide à la décision » (OAD), un algorithme mis à la disposition de Parcoursup pour un traitement automatisé des candidatures.

Ainsi, chaque établissement fait sa sélection à sa façon ! L’indicateur de « niveau » du lycée ne fait pas partie de l’OAD de Parcoursup, toutefois les commissions d’examen des voeux peuvent l’ajouter lors de leur traitement des données. En d’autres termes, il n’est pas impossible que certains établissements, notamment les CPGE très sélectives, s’intéressent à ton lycée d’origine pour faire leur choix.

À savoir : en 2018, la ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, avait évoqué le fait d’anonymiser les dossiers Parcoursup (et notamment la mention du lycée d’origine). Mais cette idée est rapidement tombée à l’eau, jugée déshumanisante et peu responsabilisante. En effet, certains y voyaient là un signal négatif : un manque de confiance sur la capacité des professeurs à veiller à l’équilibre du recrutement et une déshumanisation du processus.

Les classes préparatoires en chiffres.*

Origine scolaire des étudiants nouveaux entrants en CPGE en 2021-2022 en %

Effectif d’étudiants en CPGE par formation et par sexe en 2021-2022

Évolution des effectifs d'étudiants en CPGE, selon la filière: